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samedi 1 mars 2008

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It’s a long way to the top (if you wanna rock’n roll)

1 – Mise en situation

Février 2003. J’habite Belfort et je hais cet endroit. Ca fait 6 mois que j’ai emménagé, à 300 kilomètres de l’ami le plus proche, 600 kilomètres de Lille et de ma famille. Ma copine, qui finit ses études là-bas, s’est barrée en décembre avec un centralien – Joyeux Noël. Je lutte pour prendre en main mon premier boulot et prendre les responsabilités qu’on attend de moi. C’est l’hiver et il n’y a rien à faire. En un mot comme en cent, c’est la merde.

Les semaines passant, j’apprends à connaître quelques collègues qui, me voyant ainsi aux prises avec moi-même, me proposent quelques sorties que j’accepte volontiers. Je pourrais m’étendre des heures sur l’amitié fraternelle souterraine en milieu francomtois, mais on serait hors sujet.

Février 2003, donc. Une sortie dans un zoo suisse ? Mais pourquoi pas ! Je traîne mon long manteau gris jusque chez Laurent, point de ralliement pour le départ. Je tombe alors sur un grand chauve qui se prénomme Guillaume et, en 15 minutes, 3 vannes et une discussion forcément musicale, le courant passe. Il va voir The Gathering à Paris en mars ? Moi aussi. On ira ensemble. « Je joue de la gratte », qu’il dit. Rendez-vous est pris pour grattouiller ensemble à la première occasion. Sur la route du retour suisse, il s’extasie sur un live d’Incubus diffusé sur Couleur 3. Il vit le truc, il a le truc en lui, ça se sent. Je me dis qu’on va bien s’entendre.

La première « répète » va me donner raison. Basse, guitare et batterie, on passe à tous les postes, c’est pas toujours beau à entendre, mais surtout, on a LE sourire. Celui qui dit qu’on s’éclate et que ce n’est qu’un début. Reste à trouver un troisième larron derrière les fûts et quelqu’un derrière le micro…

Des chanteurs et des chanteuses, on en a vu un certain nombre. Il y a celle qui nous faisait faux bond une répète sur deux. Celle qui est venue, s’est posée dans le local et n’a pas chanté une note. Un coiffeur aussi, un fan d’Indochine, qu’on avait auditionné chez moi, Guillaume et moi, nos guitares sèches, nous qui chantions et lui qui nous écoutait. Notre cohésion, ça devait les effrayer. Désespérés, on a fini par écumer les bars à Karaoké de la région pour dénicher la perle rare. Et tomber sur Florence, qui nous accompagnera jusqu’en juin 2004 et mon départ pour Paris.

Quant au batteur, ça n’a pas été facile non plus. Je me souviens de ce gars, on l’avait auditionné dans sa cave, amplis à fond et odeurs de moisi, et qui ne pouvait pas aligner 3 mesures en 4/4 sans mettre un pain. Arrivés au mois d’août, après 6 mois de répètes en duo, le miracle se produit. L’annonce "à l’ancienne", vieille feuille de papier griffonnée et affichée dans les magasins de musique de Belfort, finit par payer. Mon téléphone sonne, je suis en vacances dans le sud-ouest, et je transmets l’info à mon gratteux. Après un essai réussi en duo, on tente le coup à trois à mon retour de vacances. Et là, l’extase. On se comprend dans la musique, on se comprend dans la vie aussi. C’est le début d’un an de composition, dans une cave, dans une caserne à 5 heures du matin, n’importe où, n’importe quand, la musique était bonne.


On s'appelait Pammainnant ("Les gars, il me faut un nom de groupe à écrire sur le MD" "Ah non, pas maintenant!"). 9 mois, 7 compos, 3 reprises et 4 concerts plus tard, ma vie se translatait à Paris. Mais c’était loin d’être la fin de l’histoire…

#Posted at 12:38