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dimanche 30 avril 2006

Set the controls for the heart of the sun (3)

Samedi 11 mars, 16 heures.

(…)

Arrivée Gare Lille Flandres. Je retrouve les parents au bout de la rue Faidherbe. Nous avions rendez-vous sur la Grand Place mais ils ont remonté mon itinéraire, pour pouvoir guetter mon arrivée parmi les passants au bout de la Rue Faidherbe. On part prendre un café Brasserie André. De passage à Lille pour la soirée, il était impensable que je ne leur accorde pas une entrevue. Je les vois avec plaisir, même s’ils mettent systématiquement un peu de pression sur l’évènement. Sujet du moment : mon hypothétique achat d’appartement, dont ils mettent beaucoup de cœur à se mêler. Je finis par passer deux heures avec eux, je baille souvent, trop fatigué pour que ça ne se voie pas. “Tu devrais dormir plus…” Effectivement, maman, tu tiens un bon point.

18 heures, je rejoins Charles au supermarché pour quelques courses. Il m’a invité à cette soirée il y a plus d’un mois, on peut presque dire qu’il l’a organisée pour moi. “Pour te faire rencontrer des copines”. Trop content qu’on s’occupe de mon célibat, j’avais accepté sans rechigner. Avec enthousiasme, même. J’avais oublié de me méfier de ce genre de traquenard…

Sur le parking, en attendant mon hôte, je passe un coup de fil à Emma, toute à son week-end avec son homme. La conversation est tendue, j’ai l’impression d’être malvenu. A plus tard, oui.

Les courses faites, nous arrivons chez Charles. Je mets en chantier ma tarte aux poireaux et au saumon, promise aux autres invités lors des échanges de mails “qui amène quoi”. Le temps pour Charles et moi d’évoquer dix minutes de nos états des lieux sentimentaux, les invités arrivent. Les conversations se font, les rires stridents éclatent, je plisse les yeux à chaque poussée à 6000 hertz, en plein dans le trou de mon audiogramme. Je peine à trouver ma place, je me décide finalement à entamer la conversation avec Céline, amie de Charles, la fameuse célibataire qui était censée me faire pousser des ailes dans le dos. Enthousiasme fortement tempéré, coupe de cheveux catho certifiée, cartée UMP et humour coincé. Faisons bonne figure… On finit dans un bar à cocktails fraîchement ouvert, je prends un monstrueux milk-shake à la fraise, échange de deux ou trois opinions cinématographiques, le camp des auteurs contre le camp des pop-corn. Il est 2h30, on lève le camp. Rentrés chez Charles, je déplie matelas et sac de couchage pendant que Charles me demande évidemment ce que j’ai pensé de Céline. Rien, en fait.

Il est trois heures, et je m’endors la tête sur deux oreillers trop petits et trop durs, au son de la pompe à air de l’aquarium. Réveil 9 heures.

(…)

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mardi 25 avril 2006

Set the controls for the heart of the sun (2)

(…)

Samedi 11 mars, 7 heures 30.

Réveille-matin. Après un petit déjeuner express, nous partons tous les trois vers Bièvres, haut lieu d’élaboration de morceaux clarknovesques. On se met en route et, à peine arrivés à la station de métro Parmentier, mes deux invités ont déjà leur ticket de métro en main. A croire qu’en une demie journée, ils ont eu le temps de comprendre que ma vie façon café corsé n’admet pas la perte d’une seule minute. On arrive à Chaville, Julito est là, tête des mauvais jours et crève bien accrochée au fond de la gorge – autant dire que sa voix va souffrir aujourd’hui.

On s’installe au local, le temps de dire bonjour, la répète démarre, on est assez bons, les morceaux s’enchaînent à bon rythme et, au bout de deux heures, je suis rincé. Les autres ont toujours un peu de mal à comprendre mon épuisement permanent, ils doivent parfois douter de moi, soit. Le temps de discuter un peu, d’échanger avec Ludo deux ou trois anecdotes croustillantes sur le monde du rock’n roll, et on repart.

C’est Ben qui nous ramène. Virages serrés. Assis à la place du mort, je vois notre trajectoire se rapprocher dangereusement d’une voiture garée sur le bas-côté. Lorsque les deux rétroviseurs se percutent avec violence, BANG !, je sursaute. Les accidents de voiture, aussi bénins soient-ils que celui-ci, sont toujours précédés d’une seconde d’éternité, bien plus longue que les autres, cette seconde où le temps s’arrête, où l’on accepte la certitude que le choc va se produire. Une seconde de merde. Ben ne sourcille pas. “Ah, un rétro”. Placide. On descend à Chaville, pour attendre un TER direction Saint-Lazare. On échange quelques opinions sur Clarknova, ils ont apprécié les morceaux, remarqué les traits de personnalité de chaque protagoniste. Maintenant je peux leur expliquer pourquoi rien n’est facile dans ce groupe, pourquoi les tensions, les raisons, les contradictions.

On arrive à 14 heures à Saint-Lazare. Je pars pour Lille à quinze heures, Gare du Nord. Le temps sera forcément minuté. Manger ensemble dans une crêperie connue de moi, la Brûlerie Caumartin. Les minutes passent, ma crêpe complète n’arrive pas, je jette un œil fiévreux à ma montre toutes les 30 secondes. J’ingurgite le tout au lance-pierre, et laisse mes invités en plan jusqu’à demain matin. Ils ont mes clés, ils ont mes potes, ils ont Paris, je ne m’inquiète pas pour eux. Haussman, Magenta, Gare du Nord, Lille. Amen.

(…)

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lundi 17 avril 2006

Set the controls for the heart of the sun (1)

Vendredi 10 mars, 6 heures 30.

Laurent et Patrick arrivent ce soir pour une petite semaine à Paname. Deux amis de Belfort, soutiens dans l’adversité passée, amis proches du présent. De ces amitiés qu’un rien rapprochent et qui se moquent des kilomètres. Nous devons aller voir Oceansize à la Maroquinerie ce soir. Inquiet de n’en entendre parler nulle part, je vérifie au saut du lit ce que dit le site de la Maro. Oceansize ANNULÉ. Merde. Ils sont déjà presque dans le train, vite, trouver un autre plan. J’avale vite fait le Pariscope dans le métro, à part Staind et sa soupe néo-rock-metal-machin au Bataclan, rien d’enthousiasmant.

Arrivée au taf, 30 mails touffus à lire, du boulot par palettes. Je trouve 2 minutes pour me renseigner sur les pièces de théâtre du moment, opte rapidement pour “Boulevard du boulevard du boulevard”, préviens les 2 acolytes. Déçus de l’annulation du concert mais OK pour le plan de secours. Fin de journée à l’arrache.

18h10, un RER, puis un autre, accueil minute des deux énergumènes gare de l’Est, gare des souvenirs larmoyants. On fait un détour rapide par la maison pour déposer les sacs, acheter des sandwichs, on court prendre un autre métro pour espérer arriver à l’heure au théâtre. Je motive les troupes. “Allez les gars, on force un peu, là, on est déjà à la bourre, ça va être chaud, voilà la station, vous êtes prêts, vous avez déjà vos tickets de métro en main, vous êtres prêts à dégainer, on n’a pas une minute à perdre”. Le début de la course, ils me font déjà remarquer mon rythme de vie de merde.

Arrivés au Rond Point à 20h20, dix minutes d’avance et un sandwich à peine entassé dans l’estomac. 3 places moins de 30 ans. “Cartes d’identité s’il vous plaît”. Lolo rougit. “Quand vous dites moins de trente ans, c’est moins de 30 ou bien…”.

La pièce est bonne, parodie de parodie de boulevard, on rit beaucoup, notamment lors d’un numéro de mime de navette spatiale proprement hilarant. Contents d’être venus. Retour au bercail, minuit au lit, réveil déjà programmé à 7h30, répète matinale en vue.

(…)

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