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lundi 3 mars 2008

Dormir le jour, travailler la nuit.

Réveil à 15 heures. Profiter de la fin d’après-midi pour mettre de l’ordre dans mes idées et dans mes placards.

Prendre le train à 20 heures 55, croiser la permanence de l’après-midi pour prendre les consignes et ce qui sera le seul quart d’heure de conversation de la journée. Trouver le temps long, manger un casse-croûte à 2 heures du matin, subir le coup de barre de 4 heures, et prendre le train du retour à 6 heures 11. Se mêler à la masse silencieuse de ceux pour qui ces horaires sont le quotidien. Croiser les visages endormis de ceux qui commencent leur journée. Essayer de bouquiner mais s’endormir toutes les 3 minutes.

Je sors du métro à 7 heures, mon corps ne sait plus très bien si c’est le soir ou le matin. Je rentre chez moi, ferme les volets pour éviter que le soleil ne me rappelle que la journée ne fait que commencer.

Je vais me coucher en attendant que ça ne recommence.

#Posted at 08:50 2 comments

It’s a long way to the top (if you wanna rock’n roll)

2 - Le retour

Mai 2005.

J’ai déménagé à Paris. Grâce aux petites annonces du web, je suis bassiste de Clarknova. Notre guitariste a 10 ans de métier, on s’apprête à enregistrer un 4 titres en studio, on a de l’ambition. Bref, j’apprends beaucoup.

Mai 2005. Je pars seul pour 3 jours de mise au vert en Auvergne. Chambre d’hôtes, isolement, ballades en solitaire parmi les volcans. Il a fallu 4 heures de conversation avec moi-même pour me dire que non, non, non, Pammainnant ne peut pas en rester là. C’est trop con. Ce truc magique qui se passe quand on est tous les trois dans la même pièce avec nos instruments, c’est criminel de le laisser crever pour si peu. Alors on va reprendre là où on s’était arrêtés, on va continuer à composer, on va refaire des concerts, on va enregistrer le résultat. J’appelle les autres : comment auraient-ils pu ne pas être d’accord ? On le voulait tous, je suis juste le premier à m’en être rendu compte.

Seulement voilà, Guillaume est militaire, il va passer un an en mission, l’Afghanistan, la Nouvelle Calédonie. On ne pourra concrétiser ça qu’en novembre 2006. Trois jours en studio, trois titres en boîte, une nouvelle compo, une magie intacte et surtout beaucoup, beaucoup de bonheur.


Depuis on s’appelle My Shell, on se voit à coups de week-ends, quand nos emplois du temps chargés nous le permettent. On compose, on a planifié les prochains concerts, on va enregistrer un album. Et on a toujours l’Envie…

#Posted at 08:41 1 comments

Les vieilles mamans

(...)

Les interrogatoires dans les immeubles où logeaient les deux malfrats
n'avaient rien appris. Les mères, anéanties, avaient expliqué que leur
petit était un excellent garçon, montrant l'une un coupe-ongles et
l'autre un châle encore offerts le mois passé. Le brigadier Lamarre,
tout gauchi de timidité, en était sorti effondré.

- Les vieilles mamans, dit Adamsberg. Si seulement le monde pouvait
ressembler aux rêves des vieilles mamans.

Un silence nostalgique envahit un moment le colloque, comme si chacun
se rappelait quel avait été pour lui, pour elle, le rêve idéalisé de
sa vieille mère, et si oui ou non il l'avait réalisé, et de combien au
juste il s'en était écarté.

(...)

#Posted at 08:40 0 comments

samedi 1 mars 2008

It’s a long way to the top (if you wanna rock’n roll)

1 – Mise en situation

Février 2003. J’habite Belfort et je hais cet endroit. Ca fait 6 mois que j’ai emménagé, à 300 kilomètres de l’ami le plus proche, 600 kilomètres de Lille et de ma famille. Ma copine, qui finit ses études là-bas, s’est barrée en décembre avec un centralien – Joyeux Noël. Je lutte pour prendre en main mon premier boulot et prendre les responsabilités qu’on attend de moi. C’est l’hiver et il n’y a rien à faire. En un mot comme en cent, c’est la merde.

Les semaines passant, j’apprends à connaître quelques collègues qui, me voyant ainsi aux prises avec moi-même, me proposent quelques sorties que j’accepte volontiers. Je pourrais m’étendre des heures sur l’amitié fraternelle souterraine en milieu francomtois, mais on serait hors sujet.

Février 2003, donc. Une sortie dans un zoo suisse ? Mais pourquoi pas ! Je traîne mon long manteau gris jusque chez Laurent, point de ralliement pour le départ. Je tombe alors sur un grand chauve qui se prénomme Guillaume et, en 15 minutes, 3 vannes et une discussion forcément musicale, le courant passe. Il va voir The Gathering à Paris en mars ? Moi aussi. On ira ensemble. « Je joue de la gratte », qu’il dit. Rendez-vous est pris pour grattouiller ensemble à la première occasion. Sur la route du retour suisse, il s’extasie sur un live d’Incubus diffusé sur Couleur 3. Il vit le truc, il a le truc en lui, ça se sent. Je me dis qu’on va bien s’entendre.

La première « répète » va me donner raison. Basse, guitare et batterie, on passe à tous les postes, c’est pas toujours beau à entendre, mais surtout, on a LE sourire. Celui qui dit qu’on s’éclate et que ce n’est qu’un début. Reste à trouver un troisième larron derrière les fûts et quelqu’un derrière le micro…

Des chanteurs et des chanteuses, on en a vu un certain nombre. Il y a celle qui nous faisait faux bond une répète sur deux. Celle qui est venue, s’est posée dans le local et n’a pas chanté une note. Un coiffeur aussi, un fan d’Indochine, qu’on avait auditionné chez moi, Guillaume et moi, nos guitares sèches, nous qui chantions et lui qui nous écoutait. Notre cohésion, ça devait les effrayer. Désespérés, on a fini par écumer les bars à Karaoké de la région pour dénicher la perle rare. Et tomber sur Florence, qui nous accompagnera jusqu’en juin 2004 et mon départ pour Paris.

Quant au batteur, ça n’a pas été facile non plus. Je me souviens de ce gars, on l’avait auditionné dans sa cave, amplis à fond et odeurs de moisi, et qui ne pouvait pas aligner 3 mesures en 4/4 sans mettre un pain. Arrivés au mois d’août, après 6 mois de répètes en duo, le miracle se produit. L’annonce "à l’ancienne", vieille feuille de papier griffonnée et affichée dans les magasins de musique de Belfort, finit par payer. Mon téléphone sonne, je suis en vacances dans le sud-ouest, et je transmets l’info à mon gratteux. Après un essai réussi en duo, on tente le coup à trois à mon retour de vacances. Et là, l’extase. On se comprend dans la musique, on se comprend dans la vie aussi. C’est le début d’un an de composition, dans une cave, dans une caserne à 5 heures du matin, n’importe où, n’importe quand, la musique était bonne.


On s'appelait Pammainnant ("Les gars, il me faut un nom de groupe à écrire sur le MD" "Ah non, pas maintenant!"). 9 mois, 7 compos, 3 reprises et 4 concerts plus tard, ma vie se translatait à Paris. Mais c’était loin d’être la fin de l’histoire…

#Posted at 12:38 0 comments