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Profile
First Name: Some Kind Of Time : Born in 1979 Location : Paris Feed Archives février 2005 mars 2005 mai 2005 août 2005 décembre 2005 avril 2006 mai 2006 juin 2006 juillet 2006 juin 2007 juillet 2007 août 2007 octobre 2007 novembre 2007 décembre 2007 janvier 2008 février 2008 mars 2008 avril 2008 mai 2008 octobre 2008 décembre 2008 février 2009 juillet 2009 août 2009 août 2011 août 2013 décembre 2013 Links Bat Lisbei Monsters under the bed Juliette Medellia |
dimanche 18 novembre 2007 lundi 5 novembre 2007 ![]() "If you think life's a vending machine where you put in virtue and you get out happines, then you're probably gonna be disappointed." jeudi 1 novembre 2007 Novembre 1998… Novembre 2007… Dire que j’ai suivi une trajectoire circulaire serait exagéré. Une spirale, plutôt. Les phases de bonheur (seul ou à deux), les trous d’air (à deux mais plus souvent seul), les jours remises en causes et les semaines d’affirmation de soi se sont enchaînés dans une valse ininterrompue depuis neuf ans, au point de me donner l’impression d’être revenu à la case départ. Et pour cause. Après avoir bouclé la boucle, ces dernières semaines, en me réfugiant dans des chansons destructrices inutilisées depuis des lustres, j’ai l’impression de remonter Memory Lane encore plus loin, jusqu’en 1998. La tentation d’un résumé romanesque sur dix ans devient alors irrésistible. Parfois, la puissance de la mémoire olfactive vous ramène violemment dans un état d’esprit passé, oublié. Le parfum d’une ex sur votre voisine de métro. Une visite dans un bar à chicha, et votre environnement immédiat s’efface comme dans un rêve, pour vous transporter dans l’appartement lillois d’un ami chez qui vous l’aviez fumée pour l’unique fois de votre vie en 2002. Parfois, une image suffit à raviver les souvenirs. Tomber par hasard sur une série télé québécoise, tournée à Montréal, et envisager presque sérieusement d’y repartir. Une photo oubliée entre deux pages d’un bouquin qui ressurgit comme par miracle (seule la photo ressurgit). Et parfois, c’est un sentiment lui-même qui vous revient en pleine gueule, comme un essai argentin en contre après un en-avant de Rémy Martin. Parfois les sons, les images, les odeurs ne sont pas nécessaires. Avoir des sentiments pour quelqu’un, ne pas savoir s’ils sont partagés, être dans une situation qui rend difficile la possibilité de s’en assurer, devoir ranger tout ça même si ça dépasse du tiroir, être bien décidé à diriger son esprit vers autre chose mais être dans un tel état de fatigue qu’il est impossible de ne pas replonger à la moindre occasion, échaffauder plusieurs scénarios, en changer trois fois par jour. Sans parler des rêves, ah oui, les rêves si éloignés de la réalité mais qui concrétisent ce que vous vous refusez à souhaiter durant la journée, et qui donnent aux réveils le goût désagréable de la déception. Tout ça suffit à me donner l’impression d’être revenu en 1998. Même si je ne reconnais plus l'étudiant d'alors, je me sens atrocement proche de lui. Puis-je avoir plus de réussite que lui il y a neuf ans. Dream Theater - Space-Dye Vest (JF'98 style) |