Noir Désir - Oublié (Torpeur song)

Pas d'envolée lyrique, de grand désespoir romantique, de déclaration tonitruante et définitive sur le Sens de la Vie.

C'est la fin du mois de juillet. Les rues de Paris, celles de mon quartier, se sont vidées. L'agitation a fait place à la torpeur de l'été, aux bars déserts, aux métros respirables. Bref, la quiétude : il ne se passe rien, ou du moins beaucoup moins qu'à l'accoutumée.

Je ne peux m'empêcher de faire un parallèle avec ces cinq derniers mois. Une nouvelle déception sentimentale, dont je me suis rapidement relevé - on se fait à tout. En avoir profité pour me jeter dans un long tunnel de travail, dont je ne sortirai pas avant janvier. Depuis, les heures de labeur ont peu à peu grignoté l'envie d'autre chose. Peu de musique produite, peu de textes, peu d'envie(s). La tension de mon esprit vers cet objectif professionnel du 2 décembre fait de moi une machine à prendre en compte les tâches et les problèmes, à leur donner un degré de priorité et à les traiter. Le reste : remis à plus tard, dans ce lointain brumeux qu'est l'année prochaine.Un déménagement, un changement de poste? L'année prochaine. Une nouvelle partenaire? Pas avant l'année prochaine. La poursuite de la production des morceaux de My Shell? L'année prochaine.

En ces mois où le temps libre est rare, chaque respiration dans l'emploi du temps est propice à la contemplation et au bilan. Force est de constater que le temps n'est plus à la remise en cause. Mais à l'inventaire des forces et faiblesses, et au tracé des perspectives qu'elles offrent. Passifs, actifs, plan d'action rentable à long terme.

L'année prochaine.

#Posted at 21:01