Je hais ces dimanches-là. Ces dimanches où on se réveille avec le souvenir que Anglais, avec leur jeu moche, leurs avants moches, leurs pénalités moches nous ont encore battus au rugby. Même si cette fois, à forcer notre nature en essayant de jouer plus moche que les Anglais eux-mêmes, on l'a bien mérité.



Ces dimanches où, vers onze heures, on se noie dans un café réchauffé au micro-ondes, siroté en laissant traîner un regard vague par la fenêtre qui donne sur les toits. Ces dimanches où on n'avait décidément pas envie de se réveiller seul. Ces dimanches pourris, où on rattrape son repassage devant une série pleine de romantisme guilleret (How I Met your Mother), qui vous fait regretter d'autant plus ledit réveil en solo.

Ces dimanches qu'on essaye de sauver des eaux en allant prendre un café en terrasse en fin d'après-midi, histoire de profiter un peu du ciel bleu. Terrasse où l'on retrouve son kit de survie, son casque protecteur, un journal, un bouquin.



Ces dimanches, enfin, où on sait clairement qu'une histoire impossible est en train de s'insinuer dans votre cerveau, que la lutte est difficile, voire vaine, et qu'elle promet, sauf mirâcle, des coups de poing dans les murs et des oursins dans l'estomac.

"Vivement lundi, qu'on retrouve tous ses amis..."

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