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Profile
First Name: Some Kind Of Time : Born in 1979 Location : Paris Feed Archives février 2005 mars 2005 mai 2005 août 2005 décembre 2005 avril 2006 mai 2006 juin 2006 juillet 2006 juin 2007 juillet 2007 août 2007 octobre 2007 novembre 2007 décembre 2007 janvier 2008 février 2008 mars 2008 avril 2008 mai 2008 octobre 2008 décembre 2008 février 2009 juillet 2009 août 2009 août 2011 août 2013 décembre 2013 Links Bat Lisbei Monsters under the bed Juliette Medellia |
lundi 24 juillet 2006 Set the controls for the heart of the sun (8) Dimanche 19 mars, 9 heures. (…) Réveil, tôt, pas tôt, trop tôt, qui sait. Emma repart chez ses parents, nous laisse prendre un brunch à Bastille. Discussions. Au Majestic Bastille, Renaissance, animation chiadée. Mimi parle d’Emma et moi, toujours à la deuxième du pluriel, ces projets en "vous" qui n’épargnent personne. Quelques minutes d’effondrement, ressaisissement, départ imminent. Ils s’en retournent à Lyon, je pars en répète, prêt à en découdre. Sans y penser réellement, je pose l’éventualité d’un ultimatum à Clarknova : un concert à la rentrée, sinon plus rien. Je m’attends à une absence de réaction. Ca ne sera pas nécessaire, la conversation s’engage toute seule là-dessus, on semble tous d’accord pour ça, c’est très bien. Retour au bercail, il est dimanche soir, je suis en apnée depuis neuf jours, échec et mat. J’ai donné, j’ai pris aussi. Comme toujours, un flot de mots me monte à la gorge, je descends au Chat Noir pour commencer ce texte en me promettant de souffler un peu, de bouger moins, et de me mettre sur le chemin de la prochaine femme de ma vie sans en avoir l’air. jeudi 20 juillet 2006 Set the controls for the heart of the sun (7) Jeudi 16 mars, 19 heures. (…) Réveil trop tôt. Métro, boulot. Restau indien, avec Stanie, joie d’un échange de doutes existentiels et réception d’une compile Princière. Rentré rue saint Maur, plus d’invités, le plaisir de retrouver la quiétude du chez-soi, mêlé à l’amertume désagréable du vide. Réveil encore trop tôt. Métro, boulot. Vendredi, fin de semaine, échec au roi. Les lyonnais arrivent ce soir. Avant de les accueillir à vingt-deux heures, manger des sushis avec Emma, la revoir après plusieurs semaines de silence quasi radio, l’observer reprendre sa place dans l’affectif, l’entendre parler par touches subtiles de son bonheur amoureux. L’accompagner à Austerlitz, arriver juste à temps Gare de Lyon. Ils arrivent, Pitch sort manifestement de deux heures de somnolence ferroviaire, Miriam toujours fraîche comme un gardon. Arrivée rue saint Maur, Pitch est aussi épuisé que moi, pas de folies, chacun dans son lit. Réveil un peu moins tôt. Programme classique, dont on aurait tort de se priver. Librairies, petits cafés, restaus, bonnes bouffes. Après une visite à l’institut du Monde Arabe (caution culturelle du week-end), on retrouve Emma à Bastille. Déjeuner en terrasse, tagliatelles au foie gras, soleil parisien du mois de mars. Pour être honnête, je ne suis pas dans mon assiette. Difficile de gérer cette situation bancale, malgré un an d’équilibre précaire, entre amitié et affection, entre perspectives et regrets. On entre au théâtre du Rond-point, une baignoire, deux chaises, créativité, acteurs inspirés, rire, fuite. Pas de restau, pas d’argent, manger le reste du legs belfortain à la maison, Mont d’Or, Montbéliard, Pink Floyd et Echoes sur la chaîne. Minuit, au lit, elle dort à côté de moi, je dors mal. Très. (…) |