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Profile
First Name: Some Kind Of Time : Born in 1979 Location : Paris Feed Archives février 2005 mars 2005 mai 2005 août 2005 décembre 2005 avril 2006 mai 2006 juin 2006 juillet 2006 juin 2007 juillet 2007 août 2007 octobre 2007 novembre 2007 décembre 2007 janvier 2008 février 2008 mars 2008 avril 2008 mai 2008 octobre 2008 décembre 2008 février 2009 juillet 2009 août 2009 août 2011 août 2013 décembre 2013 Links Bat Lisbei Monsters under the bed Juliette Medellia |
dimanche 21 mai 2006 Set the controls for the heart of the sun (4) Dimanche 12 mars, 9 heures. (…) Le réveil sonne. Je sors d’une de ces nuits de sommeil trop courtes, agitées, hachées, perturbées par le bruit, l’oreiller trop dur ou les pensées abruptes. Le temps de dire au revoir à Charles, je retrouve mon père à la gare Lille Flandres. Nous devions aller au Stade de France assister à France-Angleterre. Faute de billets, c’est dans un pub anglais que nous irons crier notre joie aux exploits du XV de France. Puisque le sport est le ciment de notre dialogue… Arrivés Gare du Nord, on fait un crochet par chez moi, histoire de me changer, de prendre une douche. On y rejoint Laurent et Patrick ; je les appelle, histoire de voir s’ils sont réveillés. Finalement, ils ont dormi moins que moi. En mon absence, une soirée tarot s’est organisée chez moi, avec Olivier, qui attendait le premier RER, et Hélène, qui attendait qu’Olivier attende le premier RER. On arrive chez moi, une petite demie heure pour souffler en faisant l’exégèse de l’Equipe. Puis nous voilà déjà en route vers de Frog n’Rosbiff. Coincés sur une petite table que nous avons réussi à agripper de haute lutte, on s’envoie un bon brunch traditionnel, omelette, tomate, saucisses douteuses, haricots blancs et bacon. En attendant le match, on entreprend d’apprendre le tarot à mon père. Règles nombreuses, cartes inhabituelles pour lui, il a du mal à suivre. Les années de combat, pour sa famille et contre lui-même, l’ont épuisé. Il passe la majorité de l’après-midi à suivre les conversations de loin, un sourire fatigué aux lèvres. Ce qui ne l’empêchera pas de chanter la marseillaise à pleins poumons, ni de crier à chaque essai français. La victoire est belle, les chants enthousiastes, mais vient pour lui le moment de repartir à Lille. Incapable de concevoir le moindre moment sans la compagnie de ma mère, il ne peut s’empêcher de dire “qu’il manquait quelqu’un”. Alors qu’elle ne demande qu’à respirer… Je le laisse à la gare, il a les larmes aux yeux, comme chaque fois. Rentré rue Saint Maur, je retrouve mes deux belfortains pour un repas léger avant une nuit de sommeil réparateur. Car la semaine sera longue. (…) |